Portait – Émilie IPA en oncologie au CH Sud 77

J’étais infirmière depuis 6 ans quand je suis entrée en Master à l’Université de Paris Saint Quentin en Yvelines. Cette décision était le fruit d’une longue réflexion quand j’ai pris connaissance du nouveau décret organisant la profession d’Infirmière en Pratique Avancée.

J’avais travaillé 5 ans en oncologie alors c’est tout naturellement que je me suis dirigée vers cette spécialité que je maîtrisais d’un point de vue infirmier. Je voulais ouvrir mes potentialités de réflexion, là où j’avais été plutôt cantonnée à un rôle d’exécutante. La possibilité de prescrire et d’avoir un libre arbitre dans ma profession a été un vrai leitmotiv dans mon choix d’évolution de carrière.

J’ai bien conscience que à l’issue de ces deux ans de master, nous sommes diplômées, mais il reste encore du chemin avant d’ implanter la profession d’IPA dans les structures de santé. Certaines d’entre nous souffrent d’une méconnaissance de cette formation, dont l’intérêt à hélas, n’a pas toujours été bien démontré et valorisé. Ce nouveau métier a suscité des craintes infondées liées principalement à une méconnaissance de notre cursus. Lorsque je suis arrivée sur le Centre Hospitalier Sud 77, sur le site de Fontainebleau en service d’hôpital de jour, mes prescriptions étaient parfois refusées par les autres professionnels de santé, faute de connaître mon rôle. Quatre ans après ma prise de poste et une bonne communication, ma situation s’est nettement améliorée, renforcée par l’arrivée d’autres IPA avec des spécialités différentes de la mienne.

Au sein de l’hôpital de jour, je m’occupe des patients en chimiothérapie qui viennent régulièrement recevoir leurs traitement antitumoraux, en étroite collaboration avec l’oncologue. Mon rôle est d’évaluer les toxicités des traitements cytotoxiques et d’ajuster les prescriptions. Depuis quelques semaines, je développe en parallèle, un nouveau projet expérimental qui est d’accueillir les patients atteints de pathologies tumorales au sein des urgences. Si ce Projet aboutissait suite à une expérimentation, j’envisage de reprendre mes études en 2025 pour étudier une deuxième spécialité : les pathologies chroniques stabilisées.

DATE DE PUBLICATION

13 novembre 2024

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